Saintes Judith et Salome
étaient des dames Anglaises de sang royal, probablement proches
parentes. Elles furent anachorètes au monastère d'Oberaltaich
en Bavière, Allemagne. Bien que la tradition soit tardive, elle
identifie Salome avec Edburge, la magnifique mais plutôt choquante
fille du roi Offa de Mercie. Elle empoisonna par erreur son époux,
le roi Beorhtric des Saxons de l'Ouest, en lieu et place d'un ennemi. Elle
fut chassée d'Angleterre pour avoir commis cet outrage. L'empereur
Charlemagne lui donna la gouvernance d'un riche monastère, mais
il la déposa rapidement à cause de son comportement scandaleux.
Ensuite, elle voyagea à travers l'Europe
avec sa servante, suppliant pour des aumones à Pavie (Patavium),
Italie, ou Passau (Patavia), Allemagne. Si Asser a commis une erreur dans
son récit et qu'elle s'est trouvée à Passau, alors
il y a un lien entre Edburge et Salome, parce que son biographe dit que
la sainte vint au monastère à Passau. Donc, la princesse
a pu se repentir en se soumettant à la vie pénitentielle
de l'ermite. La réputée Judith, sa tante, fut envoyée
pour la retrouver et se joint à elle au monastère. Une autre
version du récit amplifie celle ci-dessus. Elle ne dit cependant
que le fait que la pénitente Salome était une princesse Anglo-Saxone
exilée, et que Judith était une veuve Bavaroise qui se lia
d'amitié avec elle. Il est évident que cette histoire est
hautement improbable, bien que les saintes soient réelles. Parfois
Judithe est une princesse, d'autres fois Salome, et pourtant toutes deux
de sang royal . |