Sainte Sabine
martyre à Rome
 

11/09 - 29/08
 


 
 
Après la mort de la vierge Sérapie qui eut la tête tranchée près de l'arc de Faustin, à Rome, sous l'empereur Adrien, la très-noble veuve Sabine qu'elle avait convertie à la Foi et engagée au service des pauvres, des malades et des prisonniers, fut dénoncée au préfet Helpidius et amenée au prétoire. 
"N'es-tu pas Sabine, la veuve de l'illustre Valentin?" lui dit le préfet.
"C'est moi-même". 
"Pourquoi donc as-tu osé te joindre aux Chrétiens et refusé d'adorer les dieux?" 
 "Je rends grâce à Jésus-Christ Notre-Seigneur qui a daigné, par sa servante Sérapie, me délivrer de mes souillures et de la puissance du démon, afin que je ne tombe plus dans l'erreur où vous êtes en l'adorant"
"Ainsi tu prétends que les dieux que nous adorons, nous et les augustes, nos souverains, sont des démons! " 
"Ah ! combien je voudrais vous voir adorer le Dieu véritable qui a créé toutes choses et qui gouverne à son gré les êtres visibles et invisibles, au lieu d'adorer les statues des démons avec lesquels vous brûlerez, vos empereurs et vous, dans des feux éternels"
"Si tu ne sacrifies pas", dit le préfet irrité,  "je jure que je vais te condamner sans retard à la peine du glaive" . 
Et la noble romaine répondit  "Non, je ne sacrifierai point à tes démons, car je suis Chrétienne, le Christ est mon Dieu, je l'adore et je le sers : à lui seul je dois sacrifier"
"Nous ordonnons", dit aussitôt Helpidius, "que Sabine, en punition de sa désobéissance aux dieux et de ses blasphèmes contre nos maîtres les augustes, soit frappée du glaive et tous ses biens confisqués".

Quand le bourreau eut fait son oeuvre, des Chrétiens enlevèrent le corps de la sainte Martyre et l'ensevelirent dans le tombeau qu'elle avait fait construire elle-même, près de l'arc de Faustin, et qui déjà gardait les restes de sainte Sérapie. En 425, un prêtre d'Illyrie, nommé Pierre, bâtit une église à sainte Sabine sur le lieu du supplice, au mont Aventin.