SAINT GRÉGOIRE 
de Nicopolis
 
 

29/03 - 16/03


 
 
Grégoire était natif d'Arménie. Son biographe sans nous donner le nom de ses parents, s'est contenté de nous dire qu'au milieu des calamités où le pays était réduit, et grâce aux maîtres qui l'instruisirent, il put conserver la pureté de la foi dans un milieu hérétique. Dieu lui inspira dès l'enfance une forte aversion pour le mensonge et l'impureté et lui donna la grâce de pratiquer les vertus évangéliques.

A la mort de ses parents, Grégoire distribua aux pauvres tous les biens qu'ils lui léguaient; il se consacra ensuite au service de Dieu dans un monastère situé près de Nicopolis, ancien siège épiscopal de la première Arménie et ancien suffragant de Sébaste. Il vécut là dans une grande mortification des sens, se perfectionna dans la pratique des vertus, acquit une connaissance étendue des saintes Écritures et autres sciences ecclésiastiques. L'évêque de Nicopolis l'attira auprès de sa personne et l'éleva au sacerdoce. Grégoire travailla avec zèle et succès à la conversion des manichéens et autres hérétiques, devint le coadjuteur de son évêque et fut appelé à lui succéder après sa mort.

Dans cette nouvelle charge, Grégoire toujours humble et mortifié, redoubla de vigilance sur lui-même, se montra infatigable au travail sous la bénédiction de Dieu. Il songeait pourtant à se plonger dans la retraite. Pour mieux exécuter son dessein, il passa en Occident, accompagné de 2 religieux grecs. Après avoir parcouru avec eux une partie de l'Italie et de la France, il s'arrêta dans la Beauce, près de la ville de Pithiviers (alors appelée Pluviers). Il apprit par révélation qu'il y avait, à 3/4 de lieue, une petite église, dédiée à saint Martin de Vertou, et que l'on appelait saint Martin le seul ou le solitaire; il résolut de s'y établir pour vivre en reclus le reste de ses jours. Il demanda à la dame du lieu, nommée Avoie ou Louise, mère d'Odoric, évêque d'Orléans, la permission de s'y établir, se construisit une petite loge assez étroite, et passa 7 ans dans la pratique d'austérités alors peu connues en Occident. Il observait un jeûne très sévère, se privait de tout aliment 4 jours de la semaine et les 3 autres jours ne mangeait qu'après le coucher du soleil. Les habitants de Pithiviers et de la campagne environnante, apprirent à connaître sa sainte vie; ils vinrent lui demander ses instructions et lui apportèrent en échange tout ce qu'il pouvait souhaiter. Il n'acceptait leurs aumônes que pour les distribuer ensuite et en faire part aux pauvres du pays.

Il mourut le 16 mars vers l'an 1000. Les peuples vinrent en foule à ses funérailles, et furent témoins des miracles opérés en faveur de plusieurs malades. Le corps fut enterré devant l'autel de l'église de Saint-Martin; quelque temps après, on le transféra à Pithiviers pour le déposer dans l'église de Saint-Salomon. Lors de l'incendie de cette église vers 1040, les reliques du saint demeurèrent intactes sous les ruines.
C'est par erreur que l'auteur du martyrologe de France a mis Grégoire au 26 mars au lieu du 16. La fête est au 16 mars dans le nouveau propre d'Orléans.