Saint FELIX
évêque de Nantes  

20/07 - 07/07
 


 
 
Saint Félix est une des grandes figures de l'épiscopat mérovingien. Il nous est connu par les vers de son ami Fortunat, qui lui décerne des éloges dithyrambiques, et par saint Grégoire de Tours, qui n'eut apparemment pas de bons rapports avec lui.
D'après Fortunat, Félix était issu d'une illustre famille d'Aquitaine. Il dut recevoir une éducation soignée, car Fortunat, lui fait mérite de son éloquence. Cette qualité était doublement nécessaire aux évêques de cette époque, qui n'avaient pas seulement à haranguer leurs fidèles, mais devaient aussi, en bien des cas, prendre la place des gouverneurs civils défaillants.
Ce fut, semble-t-il, le cas de Félix, qu'on voit intervenir à plusieurs reprises auprès des Bretons, ses voisins, tantôt pour sauver Macliavus, frère de Chanao, comte de Vannes, et poursuivi par ce dernier; tantôt pour leur envoyer une délégation en vue d'arrêter leurs ravages aux abord de Nantes (579). Fortunat célèbre aussi plusieurs travaux d'utilité publique accomplis par saint Félix, mais son texte n'est pas clair et il est difficile de savoir s'il fit draguer et rectifier le cours de la Loire ou creuser un canal.
Félix ne fait pas seulement figure d'administrateur et de defensor civitatis; les intérêts spirituels de son diocèse ne sont pas oubliés. Tout d'abord il achève la cathédrale, commencée par son prédécesseur Eumérius. D'après les vers de Fortunat et aussi d'après les rares vestiges retrouvés, il semble que l'édifice était fort beau. Il en fit la dédicace devant un nombreux groupe d'évêques. On le voit assister vers cette même époque à plusieurs conciles, notamment à Tours (567) et à Paris (573). Saint Félix mourut le 6 janvier 582, tandis qu'il essayait d'obtenir pour successeur son neveu Burgondio.