Saint Hiéromartyr 
ATHENOGENE
Evêque de Pidachtoe, et de ses dix disciples. 
 

29/07 - 16/07
 


 
 
Alors que la persécution de Dioclétien faisait rage dans tout l'Empire, invitant les enfants à livrer leurs parents et répandant partout le sang et la terreur, le gouverneur Philémaque fit son entrée dans la ville de Sébaste, en Petite Arménie, précédé d'un cortège de Prêtres païens et de joueurs de flûtes et de cymbales. Aussitôt installé à son tribunal, un héraut proclama que toute la population devait se présenter pour sacrifier aux dieux de l'empereur. Mais la foule répondit d'une seule voix: « Nous sommes Chrétiens, et nous ne sacrifierons pas aux idoles! » Un grand massacre s'en suivit, présentant à Dieu une cohorte de valeureux Martyrs.

Un certain Nicolas rapporta alors au gouverneur que le Chorévêque Athénogène, qui demeurait dans un monastère à Pidachtoé encourageait la population à résister aux édits de l'empereur. Un détachement de soldats fut envoyé au Monastère et n'y trouvant pas le Saint, ils arrêtèrent ses dix disciples qu'ils emmenèrent à Sébaste chargés d'entraves. Le gouverneur les fit jeter en prison et ordonna de retrouver leur maître.

En revenant au Monastère, le lendemain, Saint Athénogène chercha partout ses disciples et, avec larmes, il éleva une prière vers Dieu. La biche qui avait été élevée depuis sa naissance au Monastère, s'approcha alors du Saint, lui baisa les pieds et prenant une voix humaine elle lui révéla qu'ils avaient été arrêtés par les soldats et emmenés à Sébaste pour y être martyrisés. Le Saint bénit l'animal et s'empressa de se rendre en ville. Parvenu devant le tribunal, il cria au tyran qu'il allait attirer sur lui-même la colère divine pour toutes les épreuves qu'il infligeait aux Chrétiens. Aussitôt mis en prison, Athénogène retrouva avec joie ses disciples et les encouragea à persévérer jusqu'au terme du combat, afin de prendre place au festin auquel le Christ les avait conviés.

Le lendemain, ils comparurent devant Philémaque qui leur promit de les livrer à d'horribles supplices, comme les autres Chrétiens qui les avaient précédés, s'ils refusaient de sacrifier. Le Saint Evêque répondit que ces bienheureux Martyrs dansaient maintenant avec les Anges, et qu'ils n'avaient qu'un désir: les rejoindre. Le gouverneur fit étendre les disciples du Saint sur le chevalet et ordonna à ses hommes de leur lacérer les flancs. Comme ils restaient inflexibles et invectivaient le tyran sous la torture, ils furent décapités et gagnèrent ainsi le Paradis.

On fit approcher Athénogène, et Philémaque lui dit: « Où est ton Christ? Pourquoi n'est-il pas venu délivrer tes compagnons? » Le Saint fut à son tour exposé sur le chevalet et frappé sur les côtes. Sous les coups, il criait: « C'est en Toi, Seigneur, que j'ai mis mon espérance. Sauve-moi dans ta miséricorde.» Une voix se fit alors entendre des cieux: « Prends courage, mon élu, et ne crains pas, car Je suis avec toi pour te garder. » Comme les bourreaux restaient paralysés, Philippe, le conseiller du gouverneur, s'écria: « Je t'avais bien dit que c'est un mage. Débarrasse-nous rapidement de lui! » Philémaque prononça la sentence de mort, mais à la requête du Saint, il consentit que l'exécution ait lieu dans son monastère.

Dès que le cortège parvint en vue du Monastère, la biche accourut pour se prosterner aux pieds du Saint. Athénogène lui dit: « Tu as été privée des frères et bientôt tu le seras de celui qui t'a élevée. Que Dieu accorde à ta progéniture de ne jamais tomber sous les traits des chasseurs, à la condition toutefois que tu offres chaque année un de tes faons, pour être offert en sacrifice le jour de notre mémoire. » Et il la renvoya en paix en la bénissant. Il adressa ensuite une prière à Dieu en faveur de ceux qui célébreront sa mémoire et, après avoir reçu d'en haut la réponse à sa requête, il inclina la nuque sous le glaive pour aller rejoindre ses disciples dans la joie du Banquet céleste.

Le voeu du saint fut exaucé et par la suite, chaque année quand on célébrait sa mémoire, au moment de la lecture de l'Evangile à la Liturgie, une biche entrait dans l'église portant un faon qu'elle déposait au pied de l'Autel. Les Chrétiens immolaient ensuite l'animal et le mangeaient à la gloire de Dieu, et en l'honneur de Saint Athénogène .