Saint  Amand
 
 

01/07 - 18/06


 
 
Il serait né après le milieu du IVe siècle, dans la ville même de Bordeaux ou dans le diocèse.
Dès son enfance, il fut élevé dans l'étude des Lettres sacrées, où il puisa une doctrine toute sainte. Jamais il ne fut souillé par le commerce du monde, ni par les péchés de la chair. Cette pureté de vie le rendit si agréable à Dieu, que saint Paulin de Nole le charge de dire au Seigneur, en sa faveur, comme autrefois Moïse pour le peuple d'Israël : "Ou pardonnez-lui, ou effacez-moi de votre livre".
Il fut un des principaux instruments dont Dieu se servit pour opérer la conversion du même saint Paulin, et la manière dont celui-ci en parle fait juger que ce fut saint Amand qui le catéchisa et le présenta sur les fonts sacrés du Baptême. Après que saint Paulin eut renoncé au monde et quitté les Gaules, saint Amand et lui lièrent ensemble un commerce réglé de lettres.
Saint Delphin étant mort, le prêtre Amand, qu'il avait chargé, de son vivant, du ministère de la Parole, fut élu, à sa place, évêque de Bordeaux.
Lorsque l'âge et les fatigues l'eurent mis dans l'impuissance de prendre pour son troupeau les mêmes soins qu'auparavant, il fut si chagrin de voir que les moeurs et la religion de ses diocésains en souffraient, qu'il se mit à prier Dieu d'envoyer un évêque dont la vigueur et l'application pussent remédier au mal qu'il ne pouvait guérir pour sa part. Dieu envoya saint Séverin; Amand, instruit de son arrivée, s'avança à sa rencontre, l'introduisit dans la ville et l'intronisa à sa place sur le siège épiscopal. Amand, heureux de voir ses voeux exaucés et les moeurs s'améliorer, resta avec saint Séverin, auquel il survécut quelques années.
Le martyrologe romain marque au 18 juin la fête de saint Amand, dont les reliques furent déposées dans l'église de Saint-Seurin de Bordeaux. On ignore l'année de sa mort; mais, comme il était à peu près du même âge que saint Paulin de Nole, on peut aussi placer sa mort à peu près vers le même temps que celle de cet illustre évêque, c'est à dire vers 431.