Dans la ville de Clermont,
en Auvergne, florissait un prêtre de Riom, d'une admirable sainteté.
Il naquit dans cette dernière ville et montra dès sa jeunesse
des inclinations si vertueuses qu'on le jugea digne du sacerdoce. Il administrait
depuis longtemps l'Eglise de Riom en qualité de pasteur, lorsque l'évêque
d'Auvergne, qui était alors, à ce que l'on croit, saint Sidoine
Apollinaire, le fit venir dans sa ville épiscopale et l'ètablit
préchantre de sa cathédrale. Saint Grégoire de Tours
dit avoir vu devant son tombeau un énergumène délivré,
et un parjure devenir raide comme une barre de fer, et qui, ayant confessé
son crime, en obtint immédiatement le pardon avec sa guérison.
Dans un livre écrit vers le milieu du Xe siècle, par un auteur
anonyme, "sur les églises et les Autels qui existent à Clermont",
on lit : "Dans l'église de Saint-Hilaire, l'autel de saint Hilaire
où saint Amable repose en corps." Sa vie fut d'abord composée
en vers par saint Prix, évêque, et ensuite plus au long par Juste,
archiprêtre. Son culte est célèbre principalement dans
la ville de Riom, où ses reliques sont conservées très
respectueusement dans l'église paroissiale, dite alors de Saint-Bénigne,
et ensuite de Saint-Amable, et maintenant collégiale séculière.
Sa fête se célèbre dans tout le diocèse de Clermont
le 18 octobre, quoiqu'il soit décédé le 1er novembre
de l'an 475.
L'an 1686, l'abbé et le chapitre de l'église de Saint-Etienne
de Dijon firent un voeu solennel à saint Amable, pour obtenir sa protection
contre la foudre, qui venait de ruiner leur église. C'est depuis ce
temps qu'en accomplissement de ce voeu sa fête se célèbre
dans cette église.
Saint Amable, dont on conserve une relique à Saint-Pierre-de-Roye,
au diocèse d'Amiens, est invoqué contre la morsure des vipères. |